Les retards de la SNCB désormais publiés et justifiés dès 90 secondes : une nouvelle approche pour plus de transparence
À partir de maintenant, la SNCB et Infrabel, le gestionnaire de l’infrastructure ferroviaire, publient les causes des retards des trains dès 90 secondes. Cette nouvelle méthode vise à fournir une transparence accrue sur les retards mineurs, qui, jusqu'à présent, n'étaient pas pris en compte de manière aussi détaillée. Elle permettra également d’identifier plus précisément les problèmes du système ferroviaire et de mieux cibler les actions nécessaires pour améliorer la ponctualité.
Un changement vers plus de transparence
Jusqu’à présent, seules les causes des retards significatifs, souvent au-delà de 20 minutes, étaient analysées et communiquées. Désormais, avec cette nouvelle approche, tous les retards à partir de 90 secondes seront également comptabilisés et justifiés. Ces petits retards peuvent être dus à un départ légèrement différé d’un train, des problèmes de régulation du trafic, ou encore une affluence importante de voyageurs à quai. L'objectif est de rendre visible l'ensemble des facteurs qui affectent la ponctualité, même s'ils ne relèvent pas d'incidents majeurs.
Comprendre la robustesse du système ferroviaire
L’une des nouveautés apportées par cette méthode est la prise en compte de ce que l’on appelle la "robustesse" du système ferroviaire. Cette notion désigne la capacité du réseau ferroviaire à absorber les imprévus sans que cela n'affecte fortement les horaires. Ainsi, les "petits grains de sable" qui perturbent la régularité des trains, comme des retards mineurs qui s’accumulent au fil du trajet, seront également analysés. L'objectif est de mieux comprendre à quels moments et endroits le système ferroviaire montre des signes de faiblesse sous la pression croissante du nombre de trains et de passagers.
Objectif : améliorer la ponctualité
La publication de ces nouveaux chiffres vise avant tout à rendre le système plus transparent, mais aussi à améliorer la réactivité des opérateurs face aux retards. En identifiant plus précisément les causes des retards, qu’ils soient dus à la SNCB, à Infrabel ou à des facteurs externes, comme les vols de câbles ou les intrusions sur les voies, il sera possible de mieux cibler les actions pour améliorer la ponctualité.
La ponctualité des trains restera mesurée de la même manière : un train est considéré comme "à l’heure" s’il n’a pas plus de 6 minutes de retard à son arrivée à destination ou à la première gare bruxelloise sur son trajet. Les données historiques continueront d’être publiées, permettant une comparaison des performances actuelles avec les années précédentes.
Des chiffres encourageants pour août
En août 2024, la ponctualité des trains a atteint 92,3%, soit une amélioration par rapport aux 91,6% enregistrés en août 2023. Ce chiffre représente le meilleur taux de ponctualité depuis janvier 2022. La répartition des retards montre également que, selon la nouvelle méthode, 37% des retards étaient imputables à la SNCB, 14% à Infrabel, 24% à des causes externes, tandis que 22% étaient dus à la robustesse du système ferroviaire.
Sur les huit premiers mois de l'année, la ponctualité moyenne s’élève à 89,6%, soit une amélioration de 1,1% par rapport à la même période en 2023. Les chiffres montrent ainsi une légère amélioration globale, mais soulignent aussi l’importance de la robustesse du système ferroviaire pour garantir la ponctualité des trains.
Cette nouvelle méthode de calcul et de transparence marque une étape importante pour la SNCB et Infrabel dans leur volonté d’améliorer la qualité du service ferroviaire et de répondre aux attentes des usagers.