
En 2025, la mode est-elle au… détatouage ?
Faut-il dire adieu à ses tatouages pour être tendance en 2025 ? C’est en tout cas la question que pose l’apparition étonnamment “clean” de l’acteur et humoriste américain Pete Davidson, récemment torse nu dans une campagne de la marque Reformation. Ceux qui ont l’habitude de son look de “bad boy” couvert de dessins en auront sans doute fait un double take : la quasi-totalité de ses tatouages a disparu.
Des tatouages devenus souvenirs… à effacer
Pendant des années, Pete Davidson a orné son corps de près de 200 tatouages. Des dessins impulsifs, souvent réalisés à des périodes compliquées de sa vie. Parmi eux : des hommages à ses ex, des références pop, un archange fumeur… bref, un vrai patchwork personnel. Mais à partir de 2020, tout change : il décide de tout faire disparaître.
Un choix radical motivé par deux raisons principales : sa volonté de tourner la page de ses excès passés et… son envie de percer au cinéma. Sur les plateaux de tournage, cacher tous ces tatouages prenait plusieurs heures de maquillage par jour. Un vrai frein pour décrocher des rôles. Aujourd’hui sobre, Pete Davidson se réinvente et choisit de faire littéralement "peau neuve".
Une tendance qui dépasse les stars
Pete n’est pas un cas isolé. Plusieurs célébrités ont récemment sauté le pas : Eva Longoria, Angelina Jolie, Ruby Rose, Mark Wahlberg ou encore Pamela Anderson ont tous effacé une partie de leurs tatouages. Leurs motivations varient : rupture amoureuse, carrière, image à modifier, croyances personnelles ou tout simplement évolution de goût.
Et cette vague du détatouage touche désormais aussi le grand public, en Belgique comme ailleurs. Selon certaines estimations, plus de 500.000 Belges se font tatouer chaque année, parfois sur un coup de tête… et certains le regrettent. La popularité grandissante des encres temporaires et des tatouages minimalistes montre déjà une volonté plus “réfléchie” face à cet acte autrefois perçu comme irréversible.
Un retour en arrière pas sans conséquences
Mais si effacer un tatouage semble aujourd’hui plus accessible qu’avant, le processus reste long, coûteux et douloureux. Plusieurs séances de laser sont nécessaires – parfois jusqu’à une dizaine – avec des risques de cicatrices, de brûlures ou de réactions cutanées. Et attention : tout le monde ne peut pas s’improviser détatoueur. Il est primordial de passer par un professionnel qualifié, idéalement un dermatologue ou un médecin spécialisé.
Côté budget, la note grimpe vite : là où un petit tatouage coûte une centaine d’euros, le faire disparaître peut coûter dix fois plus. Un luxe qui, comme Pete Davidson, peut coûter plusieurs milliers d’euros au total.
Le tatouage, toujours un acte symbolique
À l’heure où les tendances changent vite, certains spécialistes s’interrogent : le tatouage ne perd-il pas son sens en devenant effaçable ? Gravé dans la peau, il était jadis un symbole fort, une marque durable d’identité. Le retirer peut parfois s’apparenter à une page qu’on tourne, mais aussi à une négation de soi.
Alors avant de passer sous le laser, peut-être vaut-il mieux réfléchir deux fois avant de se faire tatouer. Car même si le détatouage devient de plus en plus courant, il n’efface pas toujours tout… ni sans douleur.