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"File dans ta chambre" : cette punition bien connue pourrait bientĂŽt ĂȘtre dĂ©conseillĂ©e aux parents en Europe

Envoyer son enfant réfléchir dans sa chambre, un geste anodin pour beaucoup de parents… mais qui pourrait bientôt être considéré comme inapproprié. Le Conseil de l’Europe envisage en effet de revoir sa position sur cette méthode éducative très répandue.

Une punition familière remise en question

Pendant des années, la pratique consistant à isoler un enfant dans sa chambre après une bêtise ou une crise a été vue comme une alternative "douce" à des sanctions plus sévères. L’objectif : permettre à l’enfant de se calmer, de prendre du recul, et de réfléchir à son comportement.

Mais cette méthode pourrait être réévaluée. D’après des informations révélées récemment, certains responsables européens estiment que cette punition serait non seulement inefficace, mais aussi potentiellement néfaste pour le bien-être psychologique de l’enfant.

Une approche jugée dépassée

Selon plusieurs experts, laisser un enfant seul alors qu’il est en détresse émotionnelle reviendrait à l’abandonner au moment où il a justement besoin d’un adulte pour l’aider à gérer ses émotions. L’éducatrice Christine Schuhl, interrogée par Le Figaro, estime même qu’il s’agit d’une forme de sanction mentale particulièrement dure. « On ne laisse pas seul quelqu’un qui va mal », insiste-t-elle.

Une punition bientôt déconseillée ?

Le Conseil de l’Europe pourrait ainsi ne plus recommander cette méthode dans ses lignes directrices destinées aux États membres. L’idée serait de préférer une approche plus bienveillante, où l’adulte reste présent aux côtés de l’enfant pour l’aider à comprendre ses émotions et à retrouver son calme.

Des parents partagés

Du côté des familles, les réactions sont diverses. Certains parents estiment que cette punition les a aidés à gérer des situations difficiles, notamment face à des comportements violents. D’autres, au contraire, reconnaissent que leurs enfants ne parviennent pas à se calmer seuls et qu’ils en ressortent souvent plus frustrés ou blessés qu’apaisés.

Et maintenant ?

Si cette évolution est confirmée, les États seront invités à repenser leurs conseils aux parents. Des alternatives éducatives plus douces et accompagnées devront alors être mises en avant pour conserver un cadre clair… sans recourir à l’isolement.

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